Superstitions de marins

Beaucoup de marins sont (très) superstitieux.
Moi je ne le suis pas mais à bord d'un navire quel qu'il soit j'essaye de respecter ces "traditions".
Je n'en connais pas beaucoup donc si certains de nos ADB en connaissent qu'ils n'hésitent pas à les poster ici.
Bon je commence par les deux qui me reviennent.

La bête
Les terriens l'appellent le lapin.
A bord, on ne parle jamais de "lapin" et si le sujet vient, on dit "la bête".
Vous ne trouverez jamais cet animal servi à bord d'un navire militaire, de commerce ou de pêche.
Deux hypothèses sur l'origine de cette phobie.
La première met en avant l'absence de frigo sur les navires anciens.
Donc, les navires qui devaient rester longtemps en mer embarquaient des animaux vivants au cas où les vivres venaient à manquer.
Tiens ça me rappelle un chanson de marins.
Bref, le lapin était mis à table lorsqu'il n'y avait plus rien à manger après...
Bon appétit quand vous en mangerez.
Hypothèse 2 :
La "bête', qui est un rongeur, serait susceptible de s'attaquer aux cordages voire à la coque en bois des navires, risquant de provoquer une voie d'eau.
Personnellement, je crois plus à la première explication.

Je crois que la 1ère hypothèse est la bonne.
Les navires embarquaient bien d' autres rongeurs que les lapins, les rats qui sont des rongeurs beaucoup plus actifs et efficaces... et vecteurs de redoutables maladies!
Le mot "rat" est-il banni du vocabulaire des marins ?

J'ai toujours entendu dire qu'il ne fallait pas parler de "corde" à bord, mais on utilise le mot "bout" (en prononçant le "t"). Le fait est qu'à Groix, dans les magasins de pêche, on cherche un bout car on ne trouvera pas de corde .

Ce serait parce que les cordes servaient à pendre les mutins ; à vérifier !

Et les bonnes sœurs ??  mais je ne sais pas si c'est vrai, ni pourquoi !!!  J'ai entendu cela dans la série "Entre Terre et Mer" !

Un site intéressant, s'inspirant du livre Le Petit Dictionnaire des Superstitions de Marins" de Batrice Bottet, aux éditions Mosée. http://www.pirates-corsaires.com/superstitions.htm

Il y est question des prêtres et des femmes, mais pas des religieuses !

Site trouvé en cherchant confirmation de mon histoire de bout.

mimi54 a écrit:

J'ai toujours entendu dire qu'il ne fallait pas parler de "corde" à bord, mais on utilise le mot "bout" (en prononçant le "t"). Le fait est qu'à Groix, dans les magasins de pêche, on cherche un bout car on ne trouvera pas de corde .

Ce serait parce que les cordes servaient à pendre les mutins ; à vérifier !

Tout ton post est vrai.
Le mot "corde" état celui que l'on utilisait pour pendre des hommes.
A bord on parle éventuellement de cordage mais le bout est plus fréquemment utilisé
La seule corde qui existe à bord d'un navire est celle de la cloche. La cloche dont il n'y avait qu'un seul exemplaire servait comme signal de brume.i

Autre superstition moins connue et que je n'ai pas vu sur les sites internet.
Un marin ne jette jamais de cendres incandescentes à la mer.

Explication : Jeter des cendres incandescentes à la mer signifie qu'il y a le feu à bord.

A savoir : les plus grandes hantises des maris quels soient sont le feu à bord et les voies d'eau.
Une voie d'eau est une pénétration d'eau de mer suite à un trou dans la coque (bordé) ou une canalisation servant à refroidir la machine.

Ninie de Bruxelles a écrit:

Et les bonnes sœurs ??  mais je ne sais pas si c'est vrai, ni pourquoi !!!  J'ai entendu cela dans la série "Entre Terre et Mer" !

Je ne connais pas cette superstition dont aucun marin ne m'a parlé.
Ceci dit, à bord des navires de la Marine Nationale, il est interdit de parler de politique, de religion même si la pratique religieuse est autorisée et de tout sujet pouvant être polémique et rompre la cohésion d'un équipage.

Merci de nous donner toutes ces précisions !!

Je vois aussi que le mot corde reste pour la cloche ?


Le nom de "corde" est réservé par les marins à celle de la cloche.

Je ne sais plus ce que j'ai lu à propos des réserves d'eau douce du temps de la marine à voile.L'emplacement soigneusement choisi pour être toujours sous surveillance.