À chaque fois, une mystérieuse signature : TABM. : Ouest-France
Sept personnes ont été placées jeudi en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les profanations et incendies d'édifices religieux dans le Finistère.
Sept personnes, hommes et femmes, toutes majeures, ont été interpellées et placées en garde à vue hier matin dans le cadre de l'enquête sur des profanations, dégradations et incendies d'édifices religieux constatés depuis le début du mois de mai, dans le Finistère. Mais Anne Kayanakis, la procureure de la République de Quimper qui a ouvert mercredi une information judiciaire sur ces affaires, s'est refusée à donner plus de détails sur ces interpellations.
Depuis un mois et demi, neuf chapelles ou calvaires ont subi des dégradations et profanations. Le dernier acte s'est produit samedi dernier à Loqueffret, dans le centre Finistère, où la chapelle de La Croix, édifiée au XVIe siècle et inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1926, a été presque totalement détruite par le feu. À chaque fois, les enquêteurs ont retrouvé sur place, sous la forme de tags, une mystérieuse signature : TABM. Ce qui les orientait vers un mouvement musical, Aryan black métal, tendant, dans certains pays, vers le néo-nazisme.
Depuis lundi, le groupe de recherches est constitué de quinze gendarmes. Ceux-ci ont admis, toute la journée de jeudi, progresser dans leur enquête, avouant cependant ne disposer que de peu d'éléments matériels confortant leurs hypothèses. Jeudi, dans une lettre postée de Châteaulin et adressée au journal Le Télégramme, un groupe se décrivant comme « un groupuscule extrémiste anti-ecclésiastique » a revendiqué les faits. La signature : True Armorik Black Metal (TABM). Auparavant, les gendarmes avaient, eux aussi, reçu une lettre du même type. « Mais le ton était moins incisif », confiait jeudi matin le capitaine Stéphane Rappailles, officier de communication de la gendarmerie pour la Bretagne.
De source proche de l'enquête, on apprenait hier soir que « ce qui a été retrouvé chez les personnes interpellées laisse penser qu'elles sont bien celles que nous recherchions. »
Jean-Yves MANAC'H