De vrais "sauvageons"? Quelques années avant guerre, les quatre étés de guerre sauf celui de 44. Interdiction de venir (la maison de mes parents une vieille ferme arrangée) était au pied de la petite butte au fond de la baie sur la photo d'Alain. Les allemands craignaient un débarquement par mer et par ciel. Et puis tous les ans après guerre. Nous allions garder les vaches sur les dunes.
Il y avait la pêche aux rigadelles, "les coques", à la cuillère. On repérait les deux trous d'aspiration qui brillaient au soleil. Tout le monde y allait sinon on n'y avait pas le droit. Lorsque la mer montait les trous étaient largement ouverts et on faisait de sacrés pêches en moins de deux.
Le radeau. Mon frère ingénieux s'était nommé chef d'équipage, l'hiver ayant été rude, les cyprès qui entouraient le terrain avaient crevé et notre père nous avait permis de les prendre pour faire un radeau... Nous les avions bien rassemblés mais ils n'ont jamais flotté qu'entre deux eaux. Fallait se mettre en maillot !
Voilà voilà le genre de vacances que nous passions à Plouescat et pourquoi nous y sommes tant attachés !