On peut supposer que la femme et l'enfant se rendent à la fete Dieu , toutes endimanchées
Explication de la fete dieu en pays gallo.
Fleurigné se situe à coté de Fougères (35)
article du journal Ouest France Il y a une photo d'époque. impressionnant !
Témoignage:
À Fleurigné, la fête-Dieu a représenté un grand événement liturgique et local jusqu'au départ du recteur Gervis en 1976. Depuis, la tradition se perpétue en collaboration avec les paroissiens de La Chapelle-Janson et Le Loroux. Mais les temps ont changé, et le nombre de fidèles a diminué. La procession est plus courte et les reposoirs moins compliqués, mais le bonheur pour les chrétiens de se retrouver est toujours le même.
Depuis 85 ans, Joseph a toujours vécu à Fleurigné. La fête-Dieu a ensoleillé toute sa jeunesse : « Nous marquions la fête-Dieu pendant deux dimanches consécutifs. Le premier reposoir était installé devant les meubles Morel et le grand-père Morel concevait tous les ans quelque chose d'extraordinaire comme un moulin dont les ailes tournaient. Les garçons, nommés angelots pour la circonstance, jetaient des fleurs le long du parcours fleuri pendant que le thuriféraire encensait les reposoirs. Le tout se déroulait en musique, au rythme du chef et de sa claquette ».
« Ah ! Ces cantiques à quatre voix ! »
Croyants ou non croyants, tout le monde participait : « La veille, des fermiers allaient avec leur charrette chercher des bouleaux à Furgon. Le dimanche, de très bonne heure, on les entendait taper avec leur masse. C'était déjà la fête ».
Les fidèles s'arrêtaient devant cinq autres reposoirs : l'oratoire du château, le château, l'école, chez le sacristain et au calvaire du cimetière. Joseph entonne encore les cantiques latins de l'époque : « Ah, ces cantiques et ces vêpres à quatre voix ! C'est l'abbé Béguin qui a cessé la cérémonie des vêpres en 1976. » Pendant la procession, « le prêtre était abrité sous un dais qui était porté par quatre jeunes gens, mariés dans l'année. Le maire, l'adjoint et les conseillers portaient les flambeaux. Les deux frères Blanchet (Jean et Pierre) donnaient le ton des psaumes et le grand-père du colonel Le Bouteiller jouait de l'harmonium. »
Des temps forts de la commune
Avec une certaine émulation, il était apporté un soin tout particulier aux habitations : « Les allées du château étaient ornées de grandes tentures et des oriflammes étaient installées aux fenêtres. C'est avec de la poudre de bois teintée que les rosaces, calices et différents dessins étaient tracés sur la route et les pétales de roses, digitales et pâquerettes, se distribuaient en chantant. »
En ce temps-là, la RN12 traversait encore le bourg de Fleurigné et Joseph rigole toujours de quelques anecdotes : « Pendant la procession, la circulation était interrompue et parfois les automobilistes grognaient, alors le ton montait. On répondait que si les « Parigots » n'étaient pas contents, ils n'avaient qu'à retourner chez eux ! »
Les festivités se terminaient par un bon déjeuner, précédé du balayage général avant de se mettre à table.
Dimanche 6 juin, fête-Dieu. La cérémonie religieuse débutera à 10 h 30 ; elle sera suivie de la procession de la fête-Dieu qui aura lieu pour la 3 e année dans le lotissement de la Courte-aux-Loups.