Dans certains parlers du Centre-Bretagne, plusieurs mots courants connaissent une nasalisation de la voyelle suivie d'une sifflante finale. Par exemple, on dit noñs pour nos (nuit) ou ar reñ-se pour ar re-se (ceux-là). ce phénomène touche des mots où la sifflante était un z léonard, aujourd'hui tombé dans les parlers du Centre-Bretagne. Ainsi, on dit keuñ pour keuz (regret), kleuñ pour kleuz (talus) ou goueñ pour gouez (sauvage). Si la nasalisation induite par le s est bien le même phénomène que la nasalisation qui garde la trace de l'ancien z léonard, cela signifie qu'elle est très ancienne, puisqu'elle est antérieure à la chute de ce z dans les parlers non-léonards. Est-il question de cette nasalisation dans les ouvrages de phonétique historique consacrés au breton ?