Je suppose que la question a été posée,mais tant pis!!!!

La coiffe de la bigoudénie a été très petite.Pas toujours été ces "pains de sucre " qui font le succès des bigoudens ....Qui dit bretonne en coiffe dit bigouden

Pour quelle raison historique (c'est du moins ce qu'on dit) ces coiffes ont-elles atteint ces hauteurs ?

Voui Mais quoi qu'il en soit,c'est tout de même curieux.A Quimper par exemple la coiffe est "montée" modérément...on a parlé effectivement du désir de montrer la richesse et la réussite.
Vous évoquez cette histoire de clocher .Il serait peut-être intéressant de rappeler de quoi il s'agit précisément

Une simple petite "gogolisation" donne..En effet ,la révolte des bonnets rouges contre le nouvel impôt du papier timbré a été puni par l'"écrêtisation" des clochers (????) parce qu'ils sonnaient les cloches de village en village pour prévenir de la progression des troupes royales .
Si c'est bien la raison ...A quoi tient une parure féminine

Ce n'est pas juste parce que les bigoudènes sont crâneuse??? lol Je blague, bien sure!

Il me semble que la réalité est bien plus simple que cette histoire de clocher. C'est surtout une question de coquetterie : mademoiselle voulait une nouvelle coiffe et si possible un peu plus grande que celle de la voisine. Ainsi de centimètre en centimètre on atteind une telle hauteur de coiffe dans les années 50

Le cas n'est pas propre au pays bigouden, puisqu'aux Sables-d'Olonne... c'est la même chose !!! Après, dans le cas des Sables, c'est probablement davantage pour des raisons touristiques... pour le cliché "folklorique" pour citadins en mal d'exotisme provincial.

Quoiqu'il en soit, il est tout à fait inconcevable de continuer à colporter les légendes de je ne sais quelle histoire de clocher décapité... une probable invention de "folkloriste" pour qui il fallait trouver une jolie explication "romantique" à toute chose. C'est le même genre de légende qui continue à vouloir faire croire que la "quichenotte" charentaise viendrait de l'anglais "kiss me not" datant de l'occupation anglaise durant la Guerre de Cent Ans... n'importe quoi !!!

Pour mettre les choses au clair, n'oublions pas que la diversité des coiffes est apparue au début du XIXe siècle. Une date à retenir ? 1791 : abolition des lois Somptuaires (lois imposant des habitudes entre-autres vestimentaires selon le rang... il en résultait l'interdiction de porter des éléments brodés par le peuple et donc la paysannerie). Bien entendu, la loi abolie, il a fallu un peu de temps pour que le peuple mette à profit cette abolition en s'appropriant de nouveaux codes (ce qui explique le XIXe), après ce fut une sorte de "déballage" (il fallait bien se rattraper !!!) d'où les dimensions imposantes des premières coiffes. Petit à petit, les proportions devinrent plus raisonnables, phénomène qui se produisit également avec la coiffe bigoudène et la sablaise, sauf que dans ces deux cas... la dimension de la coiffe a augmenté à nouveau pour atteindre des proportions impressionnantes en fin de tradition ! Effectivement, je pencherai davantage pour une histoire de rivalité et de fierté... (ce qui tourne au défi en pays venteux !) ça a toujours été un peu le cas sur les costumes de cérémonie d'ailleurs !

simalron a écrit:

Le cas n'est pas propre au pays bigouden, puisqu'aux Sables-d'Olonne... c'est la même chose !!! Après, dans le cas des Sables, c'est probablement davantage pour des raisons touristiques... pour le cliché "folklorique" pour citadins en mal d'exotisme provincial.

Quoiqu'il en soit, il est tout à fait inconcevable de continuer à colporter les légendes de je ne sais quelle histoire de clocher décapité... une probable invention de "folkloriste" pour qui il fallait trouver une jolie explication "romantique" à toute chose. C'est le même genre de légende qui continue à vouloir faire croire que la "quichenotte" charentaise viendrait de l'anglais "kiss me not" datant de l'occupation anglaise durant la Guerre de Cent Ans... n'importe quoi !!!

Pour mettre les choses au clair, n'oublions pas que la diversité des coiffes est apparue au début du XIXe siècle. Une date à retenir ? 1791 : abolition des lois Somptuaires (lois imposant des habitudes entre-autres vestimentaires selon le rang... il en résultait l'interdiction de porter des éléments brodés par le peuple et donc la paysannerie). Bien entendu, la loi abolie, il a fallu un peu de temps pour que le peuple mette à profit cette abolition en s'appropriant de nouveaux codes (ce qui explique le XIXe), après ce fut une sorte de "déballage" (il fallait bien se rattraper !!!) d'où les dimensions imposantes des premières coiffes. Petit à petit, les proportions devinrent plus raisonnables, phénomène qui se produisit également avec la coiffe bigoudène et la sablaise, sauf que dans ces deux cas... la dimension de la coiffe a augmenté à nouveau pour atteindre des proportions impressionnantes en fin de tradition ! Effectivement, je pencherai davantage pour une histoire de rivalité et de fierté... (ce qui tourne au défi en pays venteux !) ça a toujours été un peu le cas sur les costumes de cérémonie d'ailleurs !

Très intéressée par votre réponse .Je ne connaissais pas cette loi de 1791 régissant le costume " Une date à retenir ? 1791 : abolition des lois Somptuaires (lois imposant des habitudes entre-autres vestimentaires selon le rang... "Merci pour votre réponse

On retrouve la même idée dans la chanson "Vive la dentelle et à bas les rubans"...