montage coiffe pourleth

Bonjour, je viens d'acquérir deux coiffes de Guémené, l'une de deuil et l'autre de cérémonie. Je ne dispose malheureusement pas du ruban de couleur. Quelqu'un saurait-il comment les monter ( quelle largeur de ruban acquérir?) ou me conseiller une adresse pour le faire faire? Merci!

coucou,
il me semble que Pourletenn sait bien comment les monter, envoie lui un mp peut être?
je crois que le ruban est assez large par contre, c'est un pliage particulier.

Bonjour,
le montage dépend de l'époque de ces coiffes...
Je connais bien le montage dernière mode ; c'est ma belle-mère, qui a porté la coiffe, qui me l'a montré. Voilà comment, à Guémené, Locmalo, Bubry, on faisait... (ailleurs, en Pays Pourlet, je ne sais pas...)
La couleur du ruban correspond à celle du tablier, souvent en une couleur un peu plus soutenue (si le tablier est saumon clair, le ruban peut être orange foncé...). Le ruban (er bifidenn) doit complétement envelopper la sous-coiffe, seule la bordure inférieure reste (à peine) visible. On écrase l'avant de la sous-coiffe pour permettre que la coiffe une fois posée dessus soit bien horizontale (ma belle-mère insistait beaucoup sur ce détail...). Elle réduisait aussi le diamètre du bonnet en repliant les deux bords arrières sur eux-même (je me suis toujours demandé pourquoi on ne faisait pas d'emblée le bonnet à la bonne taille... ?). La largeur du ruban est plus importante que la hauteur de l'arrière du bonnet de 4 ou 5 cm. On entoure la sous coiffe avec le ruban, en l'épinglant discrètement, puis on replie celui-ci par dessus pour l'emballer complétement et on maintient les replis avec des épingles. On termine en rabattant la partie arrière vers l'avant, pour que le fini soit parfait : ainsi, une fois terminé le montage, l'aspect final de la coiffe, vue de l'arrière était "nickel" ! On ne doit absolument pas voir l'extrémité du ruban (on s'arrange pour que celle-ci soit vers l'avant) ni aucun faux pli, tout doit être "net". On peut alors fixer la coiffe sur la sous-coiffe. La coiffe aura au préalable été montée avec ses pailles et le pli caractéristique au bout des ailes. Enfin, on finira par le nœud, et on veillera à le faire assez haut sur la joue (au niveau du maxillaire supérieur) ; la partie coulissante pouvant monter jusqu'au niveau de la coiffe, la partie "nouée" étant "cassée et le tout épinglé.

...euh... en me relisant, je ne suis pas sûr d'être très clair...

je me suis dit que rien ne valait des photos...

en voici que j'ai prises cet été à l'expo de Séglien. Pour une fois, la coiffe est parfaitement montée et c'est une référence sûre... les mamies du coin que j'y ai croisées n'auraient pas laissé faire sinon !

On voit que le bonnet ne dépasse la coiffe à l'arrière que très peu (voire pas du tout, comme sur la dernière photo ci-dessous...). Et, à bien y réfléchir, je pense que le repli des bords que faisait ma belle-mère servait à réduire le diamètre du bonnet pour qu'il se glisse tout entier (ou presque) sous le fond de la coiffe. Je pense aussi que ça servait à rigidifier l'arrière du bonnet et donc l'ensemble de la construction.



et pour finir, une photo (trouvée dans un bouquin) d'une "vraie" Pourletenn, telle que je les ai connues encore, il y a de cela maintenant plus de vingt ans...



Je ne peux m'empêcher de trouver qu'elles avaient une classe folle ! (bon d'accord, je ne suis pas totalement neutre sur ce coup-là...)

Merci pour toutes ces explications et ces photos. J'avais vu la première passer lors d'un post précédent mais impossible de le retrouver. Je ne sais pas si je vais réussir à la monter moi-même, malgré la précision des explications. Rien ne vaut évidemment le fait de voir faire quelqu'un. Mais merci beaucoup!